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ECCO THE DOLPHIN

Une fois encore, SEGA boude le marché japonais en proposant en avant-première mondiale aux joueurs européens la nouvelle version de Ecco le dauphin. D'accord le jeu a été développé par une société européenne (Appaloosa) mais bon c'est sympa et ça nous fait penser aux débuts de la Playstation en France avec des jeux comme Destruction Derby et Wipe Out qui avaient contribué au succès de la console. SEGA a retenu la leçon et les productions "locales" commencent à s'imposer : Rayman 2, Tombraider 4, Nomad soul... Qu'en est-il de Ecco ?

Ecco

Que les choses soient claires : Ecco est une véritable démonstration des capacités 3D de la Dreamcast. Si vous achetez ce jeu, soyez certain que vos amis vont pleurer et jeter leur vieilles consoles... (récuperez les consoles et revendez les sur Ibazar ;o). Bon ok j'exagère une fois encore et certains vont me taxer de pro-SEGA mais force est de constater que Appaloosa a mis la barre très haute. Les graphismes sont d'une beauté incroyable, même sur PC, on n'avait jamais vu ça : c'est beau, coloré, l'animation est fluide, rapide, les musiques et les bruitages sont divins, la maniabilité est excellente et 30 secondes sont suffisantes pour comprendre le déplacement du dauphin : une touche pour nager, une autre pour foncer, une pour le sonar et la dernière sert à des fonctions spéciales que vous découvrirez en cours de route. Il faut dire que le dauphin est "customisable" et à l'instar de Zelda, les chants ont une importance primordiale dans le jeu.

Oubliez la version Megadrive (et Mega CD), la 3D donne une dimension supplémentaire au jeu et il n'est pas rare de se perdre ou d'avoir l'impression de tourner en rond sans pour autant s'ennuyer. Beauté des décors oblige, on reste béat d'admiration devant une baleine, du corail, des rochers, des bancs de poissons même les algues sont belles ! Ah si Cousteau était encore vivant, il irait danser devant le siège de SEGA France !

Bon je ne vais pas disserter deux heures sur les qualités techniques du jeu qui franchement vont vous faire regretter l'achat d'une Playstation 2 en import (c'est vrai quoi ! Côté jeu, la PS2 a un an de retard et actuellement il n'y a rien de valable, ni de novateur). L'intérêt est lui aussi au rendez-vous et le joueur est captivé par les challenges variés que proposent les 35 niveaux du jeu. Des petites missions viennent agrémenter le jeu en cours de partie et même si des fois on se demande où l'on va, on ne s'ennuie jamais.

Maman baleine

Faut dire que côté scénario, on n'a jamais vu plus "tarabiscoté". Des extra-terrestres menacent la paix et l'harmonie qui régnent sur la terre entre les humains et les dauphins (les autres animaux ont été exterminés par des fourmis mutantes, nan je déconne). Dès lors qu'on parle d'extra-terrestres dans un jeu, on peut se laisser aller à toutes les fantaisies possibles, l'intro (superbe) vous mettra dans le bain et je vous laisse imaginer le reste. Des scènes cinématiques dynamisent le tout en cours de jeu et on passe facilement des heures à nager sous l'eau. D'ailleurs à ce sujet, j'ai déjà "noyé" mon dauphin en passant trop de temps sous l'eau à admirer la reproduction des crustacés. Soyez donc vigilant, votre réserve d'air est importante mais pas illimitée.

Pour conclure je dirais que ce jeu tombe à pic avant la période estivale, c'est une véritable invitation au monde du silence mais aussi une formidable démonstration des capacités de la Dreamcast qui, une fois encore, donne une leçon à Sony en matière de jeux vidéo (bon ok, ça va peut être pas durer). Ecco est un achat indispensable sauf bien sûr à ceux qui souffrent d'hydrophobie ou qui n'aiment pas le poisson ;o)

  • GRAPHISME : 9/10
  • MUSIQUE-BRUITAGES : 9/10
  • MANIABILITE : 8/10
  • INTERET : 8/10
  • NOTE GENERALE : 9/10

  • POUR : graphismes superbes, colorés, détaillés - animations exceptionnelles - prise en main facile - à l'heure actuelle (juin 2000) le plus beau jeu de la Dreamcast - durée de vie importante (35 niveaux) - difficulté bien gérée (les premièrs niveaux sont plutôt didactiques).
  • CONTRE : quelques petits bugs (gestion des collisions, ralentissements) qui n'altère en rien la qualité globale du jeu.

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